La version grosse batterie du e-3008 ne tient pas sa promesse de 700 km d’autonomie

Les 700 km avec une seule charge ne seraient plus d’actualité du côté du Peugeot e-3008. Le SUV électrique du constructeur français doit revoir ses estimations à la baisse.

Le lancement tant attendu du Peugeot e-3008 n’est pas un long fleuve tranquille pour Peugeot. Après des premiers retours mitigés à l’image de notre essai, le SUV star de la marque française va devoir faire face à une autre déception : sa version la plus attendue ne tient pas ses promesses en matière d’autonomie. En effet, le Peugeot e-3008 doit être lancé en deux temps. Dans les prochaines semaines, c’est la version dotée de la « petite batterie » de 73 kWh, celle que nous avons testée, qui prendra la route.

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Puis, début 2025, deux autres itérations du SUV devraient compléter le catalogue. La première, plus puissante (320 chevaux) et surtout une seconde affublée du tampon « grande autonomie » et qui embarquera une énorme batterie de 98 kWh. C’est d’ailleurs autour de ce modèle censé parcourir 700 km avec une seule charge que Peugeot a organisé la communication de son SUV le plus attendu de l’année. Et on ne peut que le comprendre. Avec une telle autonomie, l’e-3008 se classe directement parmi les meilleures routières électriques du moment. Seul problème : d’après les dernières informations publiées sur le site officiel de Peugeot, les 700 km d’autonomie sont de l’histoire ancienne.

La barrière symbolique de 700 km n’est pas atteinte

En effet, comme l’ont remarqué nos confrères de Frandroid, depuis quelques heures, le site du constructeur n’affiche plus la même estimation d’autonomie. Pour la future version du e-3008 dotée de la batterie de 98 kWh, ce sont désormais 680 km WLTP qui sont attendus. Une différence mineure certes puisque nous parlons de 20 km seulement, mais une différence tout de même qui fait changer de centaine et qui sonne moins bien aux oreilles des consommateurs. La différence entre 680 km et 700 km est peut-être anecdotique mais elle est aussi symbolique.

Comment expliquer ce changement et cette révision à la baisse ? L’explication est assez simple en réalité. Tant qu’un véhicule n’est pas homologué, les constructeurs se basent sur des estimations, plutôt précises la plupart du temps, du cycle WLTP qui fait foi en matière d’autonomie. La plupart des constructeurs jouent la prudence en communiquant sur la fourchette basse de ces premières estimations ce qui permet parfois d’afficher une autonomie meilleure d’une dizaine de kilomètres lors des tests en conditions réelles. Peugeot, lui, a pris le parti de viser la barrière des 700 km et doit aujourd’hui faire face à la situation inverse : son e-3008 s’arrête 20 km plus tôt. Bien entendu, tant que l’homologation n’est pas officielle, ce chiffre n’est pas définitif, mais le fait que le constructeur ait choisi délibérément de modifier l’autonomie estimée sur son site ne présage pas forcément d’une bonne nouvelle à venir.

Du côté de Peugeot, il faudra sans doute tenter de comprendre pourquoi les promesses d’autonomie initiales n’ont pas été tenues. Le poids plus que conséquent du SUV n’y est sans doute pas étranger. En effet, Los de notre essai, nous avions trouvé l’e-3008 très lourd. Sa version de 98 kWh n’arrangerait rien à l’affaire puisqu’elle doit ajouter 60 kg à l’équation.